L'anthropologie culturelle et l'art du spectacle
Indochine à Forest National le 26 Mars 2010
J’ai tout d’abord choisi ce sujet d’observation parce que je vais souvent assister à des concerts et que je remarque de plus en plus la différence nette qu’il certains d’entre eux. Cette différence s’explique de diverses façons et en tant qu’observatrice participante, je ne peux que les remarquer selon différents critères que je citerais dans le travail ci-dessous.
Si mon rôle ici est d’analyser anthropologiquement un concert, il n’en reste pas moins qu’un concert garde cette particularité d’être destiné à un public et que celui-ci (ainsi inclus l’observatrice que je suis) : « (…) doit toucher les simples spectateurs, ceux dont ce n’est pas le métier que de faire ou de juger de l’art.[1] » L’analyse anthropologique d’une œuvre reste difficile car en plus de s’imprégner de la culture même de l’œuvre il faut ensuite s’en détacher pour y déceler ces caractéristiques et ce à quoi elles sont destinées. Effectivement, une fois imprégnés de cette culture, nous devons nous en détacher et être le plus neutre possible même si, comme le cite François Laplantine : « C’est lorsque l’anthropologue prétend à la neutralité absolue, lorsqu’il croit avoir recueilli des faits « objectifs », lorsqu’il élimine des résultats de sa recherche tout ce qui a contribué à y accéder et qu’il gomme soigneusement les traces de son implication personnelle dans l’objet de son étude, qu’il risque le plus de s’écarter du type d’objectivité (nécessairement approchée) et du mode de connaissance spécifiques de sa discipline.[2] »
Observation et analyse anthropologique d’un concert
Un concert est un moment privilégié entre l’artiste et son public. Quelque soit le style de musique que l’on va écouter, chaque concert contient spécifiquement cette caractéristique. Il est vrai, chaque concert ne se déroule pas de la même manière mais à chaque fois il y a ce moment où le public est en parfaite symbiose avec l’artiste.