L'apparence est elle toujours trompeuse?
La sagesse des apparences nous rappelle que les apparences sont trompeuses : elle nous invite ainsi à? nous mé?fier et à? ne porter un jugement sur la nature d’une chose, par exemple sur les intentions de quelqu’un, qu’aprè?s l’avoir bien examiné?e. Incidemment, cette formule invite aussi à? s’interroger sur l’ambiguï?té? de la notion d’apparence : si les apparences nous trompent, c’est aussi par elles seules que les choses nous sont connues. c'est le mot le plus important du sujet car il vous indique le sens pré?cis de la question posé?e. Non pas : l'apparence est-elle trompeuse ? mais : l'apparence est-elle trompeuse dans tous les cas ? «?Toujours »? veut dire dans tous les cas, né?cessairement, sans exception possible. il s'agit de ce qui est visible, de ce qui se montre de maniè?re manifeste à? nos yeux. On parle ici de l'aspect exté?rieur des choses telles qu'on les voit, et pas forcé?ment telles qu'elles sont. Les mirages, l'expression d'un visage, la proximité? du soleil par rapport à? nous, le bâ?ton partiellement immergé? qui nous apparaî?t cassé? en deux sont autant de manifestations de l'apparence. qui induit en erreur. Est trompeur celui qui nous ment, celui qui dissimule ou qui travestit la ré?alité? dans le but de nous abuser. Mais rapporté? à? l'apparence, que peut bien signifier ici l'adjectif «?trompeur»?? L'apparence, sans doute, est «? trompeuse »? dè?s lors qu'elle nous montre des phé?nomè?nes qui n'existent pas (exemple des mirages) ou un aspect partiel et tronqué? de la ré?alité? (une belle faç?ade dissimulant un bâ?timent dé?labré?, par exemple).
1. Les apparences sont par nature trompeuses, puisque, par définition, l’apparence d’une chose s’oppose à son essence.
A. L’apparence d’une chose se distingue de cette chose elle-même : une chose est ce qu’elle est, absolument, c’est-à-dire par elle-même, tandis qu’une apparence suppose un point de vue et est relative à une référence. Ce qui