L'apport politique des philosophes dans la naissance de l'etat modrene

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Alexis de Tocqueville, dans la tradition libérale classique, notait dans L'Ancien Régime et la Révolution (1856) que la centralisation avait commencé avant la Révolution française.

1635 : des commissaires, les intendants sont envoyés directement par le roi dans différentes généralités. 1682 : la cour s'installe à Versailles — « système de cour » — les nobles vont auprès du roi, auprès du soleil. 1695 : Instauration de la capitation. Jean-Baptiste Colbert y contribue sur le plan économique par le colbertisme en introduisant des monopoles étatiques (manufactures : Manufacture nationale de Sèvres — porcelaine, manufacture de Beauvais1 — tapisserie) dont les résultantes sont devenues de grandes entreprises publiques passées depuis au secteur privé (exemple : Saint-Gobain, la Compagnie des Glaces).

L'État français était déjà extrêmement centralisé à la fin des guerres de religion sous le gouvernement du Cardinal de Richelieu. Cette centralisation absolutiste s'intensifia après l'échec de la Fronde et Mazarin, mais s'est largement accélérée lors de la Première République et surtout au moment du Code Napoléon qui organisa définitivement le pays sous le mode de l'administration militaire romaine avec l'instauration des préfectures.

Cependant, cette centralisation a connu dès le départ une résistance importante ; c'est, par exemple, ce que Pierre Rosanvallon analyse tout au long de son ouvrage Le Modèle politique français. Il analyse, dans la tradition libérale tocquevillienne, l'État comme une force dominant les citoyens, force contre laquelle les corps sociaux s'élèveraient progressivement. On pourrait par exemple noter la timide tentative de décentralisation qui a eu lieu pendant la première moitié de la Troisième République.

Les critiques violentes aux phénomènes de centralisation n'ont pas manqué. Par exemple, l'auteur franc-maçon américain Albert Pike écrivait :

« La France devint centralisée dans son gouvernement

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