L'architecture classique en italie
Alors que nos Régions se disputent sur les idéologies d’Erasme et de Luther (humanisme chrétien et rationalisme conscient), le premier quart de siècle en Italie fut une époque de tensions politiques et de guerres presque incessantes. Florence, centre artistique toujours important, avait perdu son statut de république sous le gouvernement autocratique des Médicis (1494).
C’est dans ce contexte troublé que l’art serein, équilibré et classique vit le jour. La papauté s’employait à étendre son pouvoir temporel depuis qu’elle avait transféré sa résidence d’Avignon à Rome. Les papes retournent à Rome en 1420 pour prendre le contrôle total de la ville en 1453 après le sac de la ville par les impériaux (1527) avec l’obligation de restaurer la ville.
C’est le pape Sixte IV, surnommé le « Restaurator urbis », qui donne à Rome une structure, conservée intacte jusqu’au siècle dernier. Il fait bâtir la chapelle Sixtine (1473) et appelle à Rome les meilleurs artistes italiens de son temps pour aménager le palais du Vatican. Le programme du gouvernement pontifical vise à reconstruire la ville impériale pour la transformer en une grande cité moderne sous l’autorité pontificale :
- réparations des équipements
- réaffectations des monuments antiques (Panthéon en église, mausolée d’Hadrien en château St-ange)
- améliorer les voies anciennes pour l’afflux des pèlerins (pèlerinages et fêtes annuelles) : dallage, élargissement et tracé de grandes voies (axées sur St Pierre et pont St-Ange)
Au XVIe s., le plan urbanistique néo-impérial « Renovatio Urbis » très ambitieux du pape Jules II et de Bramante vise à ouvrir des perspectives monumentales ouvertes sur des beaux édifices (arcs de triomphe) en perçant la ville de grands axes rectilignes : les viale (Via Giulia, Via del Babuino, Via del Corso). Dans le souci de bâtir une ville idéale au plan clair, le tracé régulateur des voies, conçues pour le transport en calèches, créent des