L'armée des ombres
20 octobre 1942, en France occupée. Philippe Gerbier (Lino Ventura), ingénieur distingué des Ponts et Chaussées soupçonné de pensées gaullistes, est arrêté par la police de Vichy et placé dans un camp. Il tranche sur les autres prisonniers par une force de caractère peu commune, et par les appuis qui l'ont placé dans ce camp. Quelques jours plus tard, les autorités françaises remettent Gerbier à la Gestapo, la police secrète nazie le transfère à Paris pour interrogatoire. Gerbier réussit à s'échapper avec l'aide d'un résistant anonyme et d'un coiffeur pétainiste (Serge Reggiani), puis retourne à Marseille où est basé le réseau qu'il dirige.
A Marseille, il est chargé avec Félix Lepercq, son bras droit et Guillaume Vermersch dit « Le Bison » d'exécuter Paul Doinot, qui les a trahis. Ils le conduisirent dans une maison inhabitée de Marseille pour l'y exécuter. Ils y retrouvent Claude Ullmann, dit « Le Masque », un jeune résistant désireux de faire ses preuves dans une mission difficile. Il s'avère impossible d'abattre Paul au pistolet comme prévu car une famille a emménagé la veille dans la maison voisine et ne manquerait pas d'entendre les coups de feu. Ayant cherché en vain une autre méthode, Gerbier ordonne à ses hommes de l'aider à étrangler leur captif. Claude recule devant la manière de l'exécution, laquelle est pour lui la première, mais Gerbier le rabroue durement et lui confie avec émotion que c'est la première fois pour lui aussi. Claude se reprend et les trois hommes mènent à bien la besogne.
Jean-François, un ancien copain de régiment de Félix, entre dans le réseau et réussit sa première mission : livrer un poste émetteur à Mathilde (Simone Signoret, dans un rôle inspiré de Lucie Aubrac), membre du réseau de Paris et pièce maîtresse du réseau de Gerbier. Il en profite pour rendre visite à son frère, Luc Jardie, grand bourgeois rêveur qui en réalité dirige tout le réseau. Gerbier, qui se cache à Lyon sous le nom de Roussel, organise