L'arrache-coeur
Le curé , un peu déjanté , presente Dieu comme le roi du luxe et de la volupté face à un public de paysans bourru et rodés aux taches ardues , tabassant leur apprenti qui tombent comme des mouches ( on compte beaucoup de cadavre d'apprenti dans ce livre !! ) . Bref un tableau saisissant .
Mais que faut il y lire , derrière cette peinture polychrome , et même polytropique , voir polysémique ? Tout d'abor , et ce n'est que trop évident , c'est avant tout la description d'un amour maternel étouffant et omniprésent : sans aller jusqu'à devoiler la fin pour le moins suprenante , les enfants sont plus que dorlotés , et l'on assiste impuissant à l'angoisse grandissante d'une mère qui redoute tout les danger du monde extérieur pour ces bambins . Faut il prendre cette histoire au pied de la lettre et y voir le danger d'un amour maternel étouffant ? Je pense qu'il faut mieux le voir comme l'éloge d'un amour jamais tari et toujours prevenant , et s'il prend jusqu'au tripes , c'est pour mieux affirmer sa profondeur . Mais le livre de Boris ne s'arrete pas là ...
En effet le village qui jouxte la maison ( car elle en est legerement éloigné ) semble être une sorte de creuset pour experience dans lequel Boris aurait mélé different ingrédients répugnants pour les voir réagir entre eux . Ce n'est pas une sonnette d'alarme quant à la décadence de notre civilisation ( comme on nous en abreuve souvent ) ni la dénonciation d'un phénomène social , mais plus la