L'arrière de la 1ere guerre mondial
La nécessité d’imposer une économie de guerre organisée devient une évidence car l’ennemi exploite à son profit une part importante des ressources et des moyens de production industrielle.
La première étape est la mobilisation des réserves pour atteindre une production journalière de 100.000 obus (150.000 en 1916).
C’est l’État qui procède à la mobilisation industrielle en passant des contrats de fourniture et en fixant des quotas de production à atteindre. Les prix et les salaires sont aussi fixés par l’administration.
C’est une ébauche d’économie planifiée.
La mobilisation de la main-d’oeuvre est systématique : les femmes sont engagées dans les usines d’armement, les ouvriers spécialisés sont repliés du front et des travailleurs coloniaux sont déplacés de façon autoritaire pour exécuter les tâches les plus pénibles dans les industries de la métropole.
L’effort de guerre est le même dans les campagnes : femmes et enfants doivent assurer tous les travaux des champs pour remplacer les absents (soldats ou morts)
À cela s’ajoutent les contraintes des réquisitions c’est-à-dire des prélèvements obligatoires sur les récoltes pour approvisionner correctement les soldats du front. Ce qui laisse de faibles quantités disponibles pour les civils car la production a diminué à cause de la réduction des espaces cultivables qui sont devenus des champs de bataille. Cela rend nécessaire le principe du rationnement car les importations en provenance des colonies ou des pays neufs ne suffisent pas ou ne parviennent pas à destination (destructions maritimes dans