La République est une œuvre majeure de son auteur, Platon, puisqu’elle est constituée de plusieurs livres et aborde des thèmes variés : la société, le bonheur, la mort, … Dans le passage qui nous intéresse, c’est-à-dire la première partie du livre X, l’auteur y parle de l’art et nous donne donc sa vision des poètes, des peintres et de l’utilité de ces activités.

Platon considère que l'art tel qu'il s'est développé à son époque avec les poètes épiques ou lyriques et les peintres est une activité puérile et inutile... ...qui constitue donc un danger pour la cité qui doit être soumis à de bonnes lois pour approcher du bonheur recherché Il considère ces artistes comme de simples imitateurs dépourvus de tout savoir sur le sujet qu'il traite, qui demeurent cependant charmant grâce aux formes, aux ornements employés Pour lui, seul l'éloge et l'hymne sont acceptables bien qu'il aimerait que les autres formes d'arts trouvent une justification pour être accepté dans les sociétés Platon reprend des arguments du Phédon pour affirmer que, contrairement à ce qu'on pense du fait de notre mortalité, l'âme, elle, est immortelle

[...] affirmant qu’un artisan ne produit pas la forme mais simplement un objet particulier qui répond à cette forme. L’artisan n’est donc pas non plus considéré comme un créateur mais aussi comme un imitateur. D’ailleurs, pour Platon, il y a trois types d’objet : celui qui est créé par nature c’est-à-dire la forme même, l’original, que Platon considère comme l’œuvre d’un dieu ; ensuite il y a l’objet concret et particulier, fabriqué par l’artisan à l’image du premier, en imitant sa forme ; et enfin, il y a celui fabriqué par l’artiste, le peintre, l’image de cette objet.