L'art de la rhétorique et stylistique
I) L’art de persuader
Aristote dans la Rhétorique (IVème s avant notre ère) note deux types de preuves de persuasion par rhétorique : * Techniques * Extra-techniques
La rhétorique a pour objet le discours persuasif et à recours à des preuves fondées sur les 3 composantes de communication : le message transmis, le locuteur (destinateur) et l’allocutaire (destinataire). Sphère rhétorique : pas démontrer le vrai mais persuader. a) Les preuves extra-techniques : étrangères à l’art (la technique) de l’orateur. b) Les preuves techniques : (intrinsèques, artificielles) relèvent de l’art de l’orateur. 3 types de preuves techniques :
1. La preuve logique : (ou preuve objective)
Concerne le message linguistique. Logos : parole (grec ancien). Le locuteur cherche à persuader son allocutaire en formant des arguments : la rhétorique s’en tient à une vision discursive (basé sur le raisonnement) de la vérité CAD ne pas avoir recours à évidence ou violence. L’argumentation définit la preuve logique, pas exclusivement rhétorique. But : un transfert de croyance. L’orateur, à partir de l’adhésion déjà accordé par l’auditoire de certaines assertions (énoncés déclaratifs, affirmatifs, négatifs) : les prémisses, va enchainer ses arguments pour faire passer cette adhésion à la conclusion qu’il défend. Il suppose que son auditoire tient ces prémisses pour vraies.
Toute argumentation peut procéder par induction ou déduction : * Le raisonnement inductif : du particulier vers le général, tirer par des exemples une ccl. * Le raisonnement déductif : passer d’une proposition à une autre par des liens logiques. (conjonctions de coordination : or, et…), la déduction rhétorique appelée généralement enthymème ou syllogisme rhétorique après Aristote.
L’enthymème : (ou déduction rhétorique) est différent des autres modes déductifs par la nature des ses prémisses : vraisemblables (et non scientifique, généralement vraies)