L'art de seduire
Depuis bien des siècles, l’art fait partie de la vie des hommes ; des dessins retrouvés dans les grottes des hommes préhistoriques aux œuvres de Khnopff par exemple, l’art a toujours été un présent. L’art, c’est l’expression, par les œuvres de l’homme, d’un idéal esthétique ; c’est l’ensemble des activités humaines créatrices visant à cette expression. L’art, vocable aux milles facettes, n’a pas de fonction définie, il est là pour nous faire vivre et rêver : l’art n’est-il qu’un ornement, une décoration qui a une fonction secondaire et ne nous renseigne pas sur la vie, comme le dit Nietzsche ou, au contraire, une mnémotechnique du beau, un moyen de retenir la beauté, comme l’a dit Charles Baudelaire ? A travers le développement qui suit, je vais essayer de montrer que nous pensons que l’art constitue une grande part de bien-être dans la vie quotidienne et présente un grand nombre d’aspects positifs qui ne sont pas secondaires mais indispensables. Pour commencer, l’art a une fonction cathartique. Qui n’a jamais pleuré ou été ému par un livre, un tableau, en lisant un poème, dans une salle de cinéma ? L’art éveille nos sentiments et permet parfois de les libérer en les exprimant que ce soit de la tristesse, de la résignation, de la mélancolie, de la joie,… L’art a la fonction de nous faire apparaître le repos profond de l’âme, un reflet d’une paix : c’est le privilège de la contemplation esthétique ; il donnerait alors cette idée qu’une consolation est possible dans un reflet. L’art peut nous libérer de nos tristesses, outre le fait que l’art ‘parle’, son but cardinal n’est-il pas de nous faire parler ? Deuxièmement, l’art a une fonction didactique. L’art nous renseigne sur les différentes époques, notre histoire, il vise parfois à nous instruire, même indirectement. « Les derniers jours d’un condamné » de Victor Hugo, par exemple, peuvent