L'art moderne
L’art moderne rompt définitivement avec les codes traditionnels du passé. C’est en découvrant la peinture de Manet, et notamment son Déjeuner sur l'herbe (illustration ci après), exposé en 1863 au Salon des Refusés, que Baudelaire forge la notion de « peintre de la vie moderne ». Dès l’origine, l’idée de modernité est liée à celle de réel, mais aussi de progrès. L’impressionnisme est le premier mouvement artistique qui rompt brutalement avec la tradition.
Après un retour à l’idée, avec le symbolisme (qui se prolonge dans le surréalisme), suit au début du XXe siècle une ribambelle de « réactions » et de « retours à l’ordre » au sein d’avant-gardes (fauvisme, cubisme, futurisme, expressionnisme, abstraction, etc.) pour lesquelles la forme est au cœur de leurs enjeux, et qui revendiquent chacune leur tour la nouveauté. Synthétisée, abstractisée, éclatée, diluée, engagée dans la vitesse ou le mouvement, la forme répond à des questionnements philosophiques, voire spirituels, qui agitent les artistes en cette première moitié de siècle marqué par des guerres sans nom.
La réaction heureuse du Pop Art d’après-guerre compose le versant optimiste de l’art moderne, résolument exalté, porté vers le progrès, et donc, déjà, vers une « fin de l’art » problématique que l’« art contemporain » devra par la suite