L'artiste peint-il un monde laid
Ce résumé reprend la conférence donnée par Bob Claessens qui se déroula à Bruxelles le 20 février 1968. Cette conférence se nomme « Pourquoi les artistes peignent ils un monde laid ? »
Selon l’auteur, depuis que les hommes peignent, ils ont toujours voulu représenter le problème de la laideur même si de façon générale, l’esthétique était le but premier. Ceci préoccupe les critiques d’arts et c’est ce que Bob Claessens va tenter de déchiffrer.
Au XIXe siècle, deux tendances dominent la peinture mais aucune des deux ne voulait représenter la réalité. La première figeait les personnes et la seconde représentait des scènes sur base de personnages divins … Un peintre, Gustave Courbet, ne voulait plus peindre ainsi et voulait peindre les choses qu’il voyait. Son œuvre « Bonjour, Monsieur Courbet » a été caractérisée de laide car c’était une scène de la vie de tous les jours. Mais la notion du « laid » est relative. Il poursuit avec « Un Enterrement à Ornans », qui a également été prétendu laid parce que Courbet n’avait pas représenter la religion de façon gracieuse. Il avait pourtant peint les gens de la vie quotidienne dans le moindre détail mais les critiques de son époque refusaient de l’admettre car il ne respectait pas les normes établies. Courbet annonçait aussi l’impressionnisme en jouant sur les reflets du corps mais ça on ne pouvait pas l’admettre à l’époque. Pour lui, les critiques étaient des gens poussiéreux qui ne voyaient pas la véritable réalité.
Le problème de la laideur est le problème qui a le plus préoccupé les esthéticiens. Pour Platon, imaginer qu’un peintre représente un objet laid était inconcevable. Il existerait un monde supérieur à celui où nous sommes et où les idées sont intemporelles. C’est ce monde des idées qui est le seul vrai et les objets réels ne sont que l’ombre de la notion d’absolue. Le but est de se détacher de ce monde fictif pour atteindre ce monde absolu afin de