INTRODUCTION

C’est en travaillant sur le tantrisme l’an dernier que nous en sommes venue à nous intéresser à l’ascétisme tantrique, à leurs pratiques et aux techniques de l’extase telles que développées en Inde depuis le moyen-âge. Le tantrisme est responsable de grands changements dans la façon dont les dévots ont pu espérer accéder à la libération. Son influence s’est fait aussi ressentir sur l’hindouisme en général et ce particulièrement dans le cadre de la ritualité. Dans un premier temps, nous allons donc nous pencher sur la place du tantrisme au sein de l’ascétisme hindou puis approfondir la notion de transgression qui implique une remise en question des valeurs sociales et morales. Suivra un commentaire sur l’extase laïc et sur le phénomène de la transe. À l’hiver 2007, nous entendons approfondir le shivaïsme et la notion d’ascétisme tantrique afin de préparer nos observations en Inde, en mai prochain. Afin de rendre compte efficacement des observations faites sur le terrain, nous allons utiliser les méthodes d’observation élaborées par Georges Lapassade qui vont nous permettre de discerner si les pratiques suivies par ces ascètes correspondent aux théories élaborées sur eux par les penseurs. Nous allons tenter aussi de cerner comment ces ascètes se perçoivent et s’ils se considèrent comme des ascètes tantriques. Nous croyons que la meilleure façon de travailler là-bas sera d’observer, parfois même d’interroger puis d’analyser et de consigner les données recueillies pour un usage ultérieur dans le cadre du séminaire. Compte tenu des limites de cette étude, nous chercherons à présenter de façon concise l’ensemble des informations recueillies durant l’année. Nous allons maintenant insister sur les méthodes ascétiques et sur leur impact sur le quotidien de l’ascète.

I) L’ascétisme indien :

Quoique succinct, l’article de Michel Hulin nous a permis de dresser ce court compte-rendu