L'assommoir
En premier lieu, la mort pénible de Gervaise décrite d’une façon cruelle et provoquant un sentiment d’amertume, constitue l’étape ultime de sa souffrance. D’une part, la mort la prend graduellement, augmentant ainsi l’effet de désespoir qui flotte dans le texte. De telle sorte que dans l’extrait qui suit, on comprend que la fin de Gervaise est loin d’être une délivrance : « La mort devait la prendre petit à petit, morceau par morceau, en la traînant ainsi qu’au bout […] ». D’autre part, on peut comprendre qu’en plus de devenir faible, elle devient de plus en plus pauvre. Par exemple, elle est condamnée à vivre dans une niche sous l’escalier, et « c’était là-dedans, sur de la vieille paille, qu’elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés ». Le vocabulaire de cet extrait en dit long sur la pauvreté de Gervaise, car c’est une chose de dormir sur de la paille, mais lorsqu’en plus il s’agit de « vieille paille », l’apogée de la misère semble de plus en plus près. Par ailleurs, son désespoir constant l’oblige à ne plus regarder vers l’avenir et à s’abandonner à elle-même. Car se trouvant à un tel degré près de la fin, « elle ne songeait seulement