L'Assommoir d'Émile Zola

Présentation :

Zola est un naturaliste. Réputation d'écrire une « littérature putride » noire et sordide
Il a écrit la Comédie Humaine, regroupant plus d'une centaine d'ouvrages racontant l'histoire des Rougon Maquart : une famille complète sous le second empire, où l'on s'intéresse aux relations du personnage avec la société et à comment la natalité détermine le personnage
Livres les plus célèbres de Zola : Thérèse Raquin, La Bête humaine, Au Bonheur des dames, ou L'Assommoir
Gervaise dévastée par la misère, héritage génétique pas anodin : elle boîte et est alcoolique

Problématique :

Comment, à travers la déchéance de Gervaise, Zola critique-t-il la société ?

I. Une lente mais inéluctable déchéance

a. Une déchéance

Champ lexical du sordide et de la misère : « avanies » L3, « sales commissions » L5, « dégoutant » L7, « vieille paille » L14, « misère » L24, « ordures » L24, « vie gâtée » L25
Accumulation de termes au pluriel : « de misère, des ordures et des fatigues » L24
Dégradation physique : « mourait un peu de faim » L3, « ventre vide » L15, « os glacés » L15, « creva » L25
Dégradation morale : « battait les murs » L5, « idiote » L17, « avachissement » L25
Emploi de termes crus : « creva » L25, « ça sentait mauvais » L27, « verte » L29 → décomposition su cadavre

b. Une agonie lente

Héroïne déclarée mourante dès le début : « mourait » L3
Imparfait à valeur durative : « mourait » L3, « s'en allait » L24 → souligne l’agonie
Termes indiquant la durée des souffrances : « mourait un peu » L3, « petit à petit » L19, « traînant » L20
Indications de temps : « des mois » L1, « tous les jours » L3 → renforcent la lenteur de la chute

c. Une chute symboliquement présente

Indications spatiales vers le bas : « plus bas » L2, « sous l'escalier » L12, « sur le pavé » L18
Métaphore avec « dégringolait » L2 → illustre la chute, la descente aux enfers
Dégringolade : passage du sixième étage L8