L'avenir de l'école
L’école de demain: une école française aux antipodes de ses origines
Selon le sociologue François Dubet, on change radicalement de modèle d’école en ce moment si on se réfère à l’école de Jules Ferry. Ces évolutions ne datent pas des trois dernières années ce qui montre que c’est un processus à long terme. L’école de demain sera le terminus de ce mouvement. Imaginer l’école de demain demande de comprendre les changements de l’école d’aujourd’hui.
Trois changements sont en cours dans l’école d’aujourd’hui. D’abord la légitimité de notre système semble tenir de moins en moins aux valeurs (culture, laïcité….) et de plus en plus aux résultats. On attend de l’école qu’elle démontre son efficacité. Secundo, notre système éducatif est sans cesse mesuré et évalué. Enfin, notre système est de plus en plus mobilité, le métier de professeur change aujourd’hui. Derrière lui il y a maintenant des équipes, des projets et des objectifs à tenir.
Dans ce contexte incertain, l’avenir de l’école est assez délicat à connaitre. Néanmoins, des lignes directrices apparaissent et formeront l’école de demain. Dans un premier temps, l’école de demain sera semble t-il une école libre et une école d’inclusion pour lutter contre les discriminations de toute sorte (A). Dans un second temps, afin de lutter contre l’échec scolaire, nous verrons que l’école du futur se rapprochera du modèle anglo-saxon actuel (B).
A) Des écoles libres à la poursuite de l’objectif de l’inclusion totale
Un des objectifs majeur que l’école de l’avenir devra atteindre est celui de la fin des discriminations de tout genre. Là encore, pour comprendre l’avenir de l’école, il faut s’attarder sur le contexte actuel des discriminations (1) avant de voir les remèdes qui serviront à l’école de demain (2).
1) Une école au modèle égalitaire en échec
L’école française ne parvient pas à compenser les inégalités scolaires qui, pour l’essentiel, se recoupent avec les inégalités d’origine