L'avortement
« Lorsque j’étais encore étudiante, l’avortement m’apparaissait comme quelque chose de vaguement monstrueux. J’étais résolument contre. Ma rencontre avec Willy Peers et ma pratique sur le terrain ont tout changé. Depuis, j’ai appris qu’il valait mieux aider plutôt que juger », déclare Françoise Kruyen, gynécologue à Morlanwelz et au CHU Tivoli.
Lorsque couple il y a, la décision d’interrompre la grossesse se prend souvent de commun accord. Mais que lorsqu’il s’agit de vivre cette intervention concrètement, la femme est seule dans la plupart des cas. Et lorsque couple il n’y a pas, ou plus, cette solitude est bien entendu encore plus évidente. Or, ce sont encore majoritairement des hommes qui font et qui défont les lois.
La majorité des IVG sont le fait de femmes dont l’âge se situe entre 20 et 35 ans et dont la grossesse est le résultat d’un “ accident ”
{ SUD PRESSE )
La Commission d'évaluation de la loi dépénalisant l'avortement fait un rapport annuel, selon lequel 18.595 femmes auraient bénéficié de l'IVG en 2009, dont deux pour inceste, et 68 pour viols. En cinq ans, le nombre total a augmenté de 2800 cas.
Selon le dernier rapport de la Commission d'évaluation mise en place dans le sillage de la loi de dépénalisation de l'IVG, 18.595 femmes en 2008 et 18.870 en 2009 ont subi un avortement. En cinq ans, le nombre d'IVG a augmenté de plus de 2800 cas, peut-on lire jeudi dans les quotidiens du groupe Sud Presse.
Huit avortements sur dix sont pratiqués dans des centres de planning familial. Bruxelles concentre 25% des cas, suivie d'autres grandes villes comme Anvers (15% des cas) et Liège (1949 IVG en 2009).
L'an dernier, la