L'avortement
Elle est petite, innocente, humaine comme nous, avec ses 46 chromosomes caractéristiques de l'espèce transmises par ses parents, unique grâce la combinaison particulière des chromosomes, 23 maternels et 23 paternels, tellement unique qu'aucun frère ou sœur ne pourront la remplacer.
Le petit être est d'abord zygote unicellulaire puis embryon jusqu' huit semaines — il devient alors un individu presque complet - et enfin fœtus de huit semaines jusqu'au terme.
Son cœur bat au dix-neuvième jour.
A neuf semaines, une semaine avant la date limite de l'avortement légal en France, il pèse trois grammes et mesure 3 centimètres.
Dans état actuel de nos connaissances, il n'est pas viable — c'est-à-dire pouvant vivre hors du sein maternel — avant quatre mois et demi de grossesse.
LES COUPABLES
Il n'est pas question ici de juger les personnes —seulement l'acte — mais il faut bien les nommer:
Il s'agit de la mère, dernier recours, qui consent à l'avortement; du médecin qui le pratique ; du père qui pousse à l'avortement, ou s'en désintéresse et enfin de la famille, de l'entourage.
C'est parfois tout un groupe qui est meurtrier mais c'est surtout la société elle-même.
Dans la décision interviennent les considérations les plus diverses, morales, religieuses, maternelles, psychologiques, sociologiques, économiques, politiques.
Les causes de l'avortement sont multiples :
• Une détresse véritable : viol, inceste, conditions de vie particulièrement difficiles.
• La misère matérielle qui grandit en France, même si elle est plus fréquente dans certains pays, notamment d'Europe de l'Est. Dans les pays riches, la misère est avant tout morale.
• Une certaine fragilité au début de la grossesse.
• L'ignorance. Elle joue un grand rôle. Lorsque nous étions à la Roche-sur-Yon, les gens étaient stupéfaits d'apprendre qu'on tuait à l'hôpital. Le lien n'est pas fait entre l'avortement et le meurtre faute d'information véritable. C'est la désinformation qui est la règle.