L'eau et le monde indien
En 1985, débute la construction de Sardar Sarovar, un barrage sur la Narmada, l’un des plus grands fleuves d’Inde. Les grands barrages-réservoirs représentent des avantages considérables pour l’irrigation notamment. En effet, ils sont seuls capables de reporter massivement les ressources apportées par les eaux de pluie de la saison humide sur la saison sèche et des années d’abondance sur les années déficitaires qui surviennent en moyenne tous les trois ou quatre ans. Cependant, le sujet fait débat. En effet, la construction de ce barrage nécessite une perte irréversible de forêts et de terres fertiles, ainsi que le déplacement des centaines de millions de personnes (environ 30 millions d’habitants dépendent directement ou indirectement des 13012km du fleuve bordant les terres fertiles, les temples sacrés…)
Dans le monde indien, l’eau n’est pas le symbole d’une seule signification. Elle est à la fois synonyme de conséquences positives et de conséquences négatives. Elle doit donc être maitrisée par l’homme pour pouvoir mettre en place des facteurs favorables au monde indien et ainsi représenter un enjeu de développement. La population du monde indien a une forte démographie représentant plus d’un milliard et demie de personnes. De ce fait, l’eau et les hommes ne sont pas répartis de la même manière dans les 7 Etats qui composent le monde indien (Inde, Pakistan, Népal, Bhoutan, Bangladesh, Sri Lanka, Maldives) ce qui entraine de fortes disparités, d’un côté l’eau représente un avantage, un moyen de se développer, et d’un autre côté, la localisation et l’économie déficiente (par exemple au Bangladesh) ne permet pas de contrôler l’eau de manière productive. De plus, nous parlons d’une surface comportant différents Etats mais aussi différentes cultures et environnement.
Comment l’homme, dans un milieu singulier qu’est le monde indien, tente-t-il de faire de l’eau une source de développement malgré les difficultés qui persistent