L’EAU

« L’eau est le symbole de la vie. » Devenu presque un lieu commun, ce thème a occupé et occupe encore une place prépondérante dans la pensée des hommes au travers des religions, des mythes ou des philosophies.

L’eau, dans l’ancien testament, apparaît comme principe créateur : « C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme. » La réalité montre que , sans l’eau, les terres émergées ne seraient que déserts minéraux.
Mais l’eau ne symbolise pas que la vie. Son approche est complexe et par conséquent source de paradoxes.

L’eau, isolée des autres éléments que sont la terre, l’air et le feu, devient un élément incolore, inodore et transparent. Cela peut être interprété comme le contraire de la vie. De même, l’eau symbolise la mort lorsqu’elle devient vecteur de maladies ou bien lorsque la puissance de ses mouvements la transforme en cataclysmes de toutes sortes.
Les fleuves, tel le STYX, symbolisent parfois le « dernier » voyage.
Les eaux sont souvent des lieux ambivalents de création et de destruction. La Mer Rouge fut, dans l’épisode de sa traversée par Moïse, un élément protecteur des bons et destructeur des méchants.

Les eaux mythiques sont aussi des eaux de purification. On retrouve cet aspect dans de nombreuses religions. Dans la religion juive, le lavage des mains intervient après avoir lu des textes religieux afin de bien dissocier la vie spirituelle et la vie matérielle.

Les musulmans se purifient avant les cinq prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps, de la tête vers les pieds, en commençant par le coté droit du corps.

Le baptême, comme tous les gestes initiatiques semblables, est un rite symbolique de mort et de renaissance. Cette renaissance à un être nouveau est bien une participation à la création de l’univers. Ne retrouvons nous pas cela , mes frères, au moment de notre propre initiation?

La modernité que nous vivons aujourd’hui regorge, elle aussi, de