L'economie classique
L’économie classique est née avec Smith, avant de se développer avec les économistes britanniques
Malthus et David Ricardo, suivis par John Stuart Mill. Même si les divergences furent nombreuses entre les économistes classiques au cours des trois quarts de siècle qui séparent la Richesse des nations de Smith des Principes d’économie politique de Mill (1848), les représentants de ce courant s’accordaient sur un certain nombre de principes, notamment le caractère opératoire de la propriété privée et de la concurrence comme cadre de l’activité économique et la nécessité de limiter le rôle de l’État, pour permettre le libre développement de l’initiative individuelle. De Ricardo, les classiques tirèrent la notion de rendement décroissant, selon laquelle lorsque l’on fournit davantage de travail et de capitaux pour cultiver la terre, le rendement à « moyen terme du développement de l’agriculture diminue de façon régulière ».
Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (extrait)
Adam Smith, que l’on présente désormais comme « le père de l’économie politique », a avec cet ouvrage fondé une école de pensée à laquelle va se rattacher l’ensemble des économistes dits classiques. Soucieux de recenser l’ensemble des facteurs qui participent au processus productif, il place comme élément déterminant de la constitution de la richesse des nations le travail, et principalement le travail divisé, dont il expose les vertus et l’efficacité dans son célèbre exemple de la manufacture d’épingles. Le résultat de ce travail productif est de permettre la constitution d’un capital dont l’accumulation initie un cycle de croissance.
Pour sa part, Malthus, auteur du très important Essai sur le principe de population (1798), postulait que la prospérité économique était impossible, en raison de la croissance continue de la population et de la relative avarice de la terre. La quantité de nourriture disponible augmentant de façon