L'economie italienne
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Les grandes lignes de l’économie italienne Lors de la formation du G7 dans les années 1975-1976, l’introduction de l’Italie – comme celle du Canada d’ailleurs – ne fait pas l’unanimité, car les opinions à propos de la solidité de son économie sont partagées. Dans les années 1950, l’Italie demeure sous plusieurs aspects un pays «sousdéveloppé». Si les industries ont connu certains progrès, elles se concentrent essentiellement dans les régions nord-occidentales, et conservent un poids relativement limité dans l’ensemble de l’économie nationale. Ainsi, la grosse majorité des citoyens italiens gagnent leur vie dans des secteurs traditionnels: les petites entreprises peu industrialisées et à fort capital humain, l’administration publique, les petits commerces et l’agriculture. En 1951 l’agriculture demeure le principal secteur d’occupation, employant à lui seul 42,2 % de la population active. Le niveau de vie demeure bas, si bien que seulement 7,4 % des foyers possèdent simultanément l’eau courante, la toilette et l’électricité. C’est à cette époque que se produit alors le «miracolo economico». Entre les années 1950 et 1970, l’ensemble de l’économie mondiale – évidemment dominé par les pays développés – connait une véritable période d’or. Tandis que plusieurs pays méditerranéens – Grèce, Espagne, Portugal, etc. – occupent un rôle secondaire durant cette période de croissance des échanges internationaux, l’Italie réussit à jouer un rôle de premier plan, entre autres au sein de l’expansion et de l’intégration du marché commun européen. En raison de sa performance industrielle, on se mit alors à parler du «miracle économique» italien. C’est en fait que l’économie et l’industrie italiennes avaient réussi à atteindre des niveaux d’avancements technologiques et de diversifications suffisants afin de faire face et de profiter de la création du marché commun. Plusieurs éléments expliquent le développement économique de l’Italie durant