C’est l'intérêt croissant du public pour l'environnement et les voyages orientés vers le plein air, couplé avec leur compréhension et leur acceptation des principes de conservation de la nature et de durabilité, qui encourage l'écotourisme apparu dans les années 1980. Celui-ci est une forme de tourisme alternatif centré sur la découverte de la nature et qui consiste à visiter et admirer des zones naturelles relativement intactes ou peu perturbées non seulement dans le but d’admirer les paysages et la faune ou la flore qu’une région abrite mais aussi de découvrir ses habitants.
La TIES, Société Internationale d’Ecotourisme, principale organisation mondiale liée à la promotion de l’écotourisme, le définit en ces termes : « C’est une forme de voyage responsable dans des espaces naturels, qui contribue à la préservation de l’environnement et le bien-être des populations locales. » En effet, l’écotourisme vise à sensibiliser aussi bien les voyageurs que les populations locales de la nécessité de préserver l’environnement, de conserver la biodiversité et de limiter l’empreinte écologique. De plus, l’écotourisme se doit de soutenir l'économie locale et la spécificité du lieu, il contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel et au bien-être des communautés locales.
Il y a 10 ans, au Liban, l’écotourisme était une vision séduisante pour les citoyens et les amoureux de la nature. Aujourd’hui, après une crise politique, les initiatives libanaises en faveur de l’écotourisme sont mal en point, mais ne sont pas mortes. Par exemple, dans la région de la Bekaa (Est), une aide financière des Etats-Unis et de l’Europe a permis la mise en place d’un projet encourageant les familles à profiter de la nature. De plus, déclarée zone protégée, la campagne autour du village de Kfar Zabad a retrouvé des atouts qu’elle avait perdus depuis longtemps. « Avant, cette zone était remplie de chasseurs (…) mais depuis que le village a été classé en zone protégée, nous