L'empire austro-hongrois.
Au lendemain de la signature de traités de Vienne en 1815, l’empire d’Autriche apparaît comme l’une des grandes puissances européennes et peut-être même comme la première puissance continentale, tant par son étendue que par sa population et la force de son armée. Il est le seul à avoir tenu tête pendant un quart de siècle à la Révolution française, jouant le rôle de l’éternel participant aux coalitions suscitées par la Grande-Bretagne. Beaucoup plus que la Russie, il est, par sa position géographique, à même de dominer l’Europe et il est en tout cas le mieux placé pour intervenir rapidement en cas de besoin. En outre, il semble animé d’une sérieuse volonté politique et acquise aux principes de la monarchie absolue, de l’Ancien Régime et de toute concession aux idées de la Révolution française.
Subdivisions de l’Empire d’Autriche entre 1816 et 1867
La nature de l'Autriche-Hongrie
La réorganisation de l'Autriche et de l’Hongrie a été rendue possible par le compromis de 1867, un compromis constitutionnel entre les aspirations hongroises pour l'indépendance et le désir de l’empereur François-Joseph pour un empire fort et centralisé juste après la défaite de l'Autriche après la Guerre austro-prussienne de 1866. Les Hongrois ont pris le contrôle de leurs affaires internes, en contrepartie d'avoir accepté à une politique centralisée étrangère et l’union des couronnes autrichiennes et hongroises dans la règle des Habsbourg.
François-Joseph Ier de Habsbourg (1830-1916)
L'accord pour établir la double monarchie, qui a été élaboré principalement par le ministre autrichien des Affaires étrangères, le compte Beust, et deux Hongrois, le comte Andrassy et Francis Deak, que a divisé l'empire des Habsbourg en deux Etats. Cisleithanie comprenant l'Autriche proprement dite, la Bohême, la Moravie, la Silésie autrichienne, la Slovénie, et la Pologne autrichienne. Il devait être gouverné par des monarques Habsbourg en leur qualité de empereurs