L'endive ou le chicon chez les ch'tis
L’endive est beaucoup plus ancienne que la tradition populaire veut bien nous le faire croire ; en effet, une chicorée sauvage à racine persistante, reconnaissable à ses fleurs bleues était déjà cultivée par les égyptiens et les pharaons s’en délectaient.
Les jardiniers égyptiens liaient les feuilles entre elles une quinzaine de jours avant de les récolter.
Ils dégustaient le cœur bien tendre d’une belle couleur, blanc tirant sur le jaune pâle.
Par le biais des armées romaines, cette « salade » parvient en Italie et arrive jusque dans nos contrées lors de la conquête de la Gaulle. Dés le Moyen- Age, les chicorées liées serré et donc blanchies prennent le nom « d’endives ».
La belle endive que nous connaissons aujourd’hui est apparue au XIX ème siècle en Belgique.
Elle a été découverte par M. BREZIER responsable du jardin botanique de Bruxelle ; la légende raconte que pour payer moins d’impôts sur ses culture, il cacha des pieds de chicorée sauvage dans sa cave, en les couvrant d’un petit monticule de terre. Venant les récupérer quelques semaines plus tard, il découvrit que les racines avaient donné une plante blanche, en forme de fuseau à qui il donna le nom de witloof, qui veut dire feuilles blanches.
Mais il est une autre histoire peut être plus réaliste qui relate en fait que en 1850, M. BREZIER a utilisé la méthode des maraîchers de Montreuil qui cultivaient les chicorées dans les caves sous un faible éclairage que les plantes recherchaient en s’allongeant.
BREZIER, entoura des pieds de chicorée appelée « barbe de capucin » d’un monticule de terre et alors, Euréka ! L’endive était née.
Cette méthode de culture traversa la frontière et, dans le nord de la France, on cultiva très vite les chicons, nom dérivé du latin du mot cichorium (chicorée).
C’est Henri de Vilmorin qui en 1873 rapporta de GAND ( région flammande de la Belgique) lors de l’exposition internationale d’horticulture, l’endive, et la