Le roman est construit avec 25 courts chapitres. Jacques Vingtras, narrateur et personnage principal, est âgé de 5 ans quand le roman débute. Il naquît dans une famille où le père est un professeur et sa mère est une paysanne décrite comme sournoise et propre à commettre les pires injustices vis à vis de son fils unique. Elle le fouette tous les matins. Dans sa grande bonté d’éducatrice perfectionniste, elle reconnaît que si le temps lui manque le matin, elle n’est pas gênée de remettre le rituel à midi ou à l’heure du goûter. Mais en femme organisée, elle ne se permettrait jamais d’exécuter son devoir de mère au-delà de 16 H 00. L’enfant, Jacques finit dans une grande tristesse et dans une solitude qui ne trouve aucune issue. Il n’a pas de volonté d’aller naturellement vers les autres. Il traîne son poids de misère sans jamais dire un mot. Les brimades sont fréquentes à la maison et elles continuent au collège. Il en arrive à ne plus vouloir s’alimenter. Les punitions sont donc infligées pour qu’il se décide à manger sans que son appétit ne revienne. Les personnages des professeurs montrent un corps enseignant prétentieux et suffisant. Certains sont même allés jusqu’à dire à Jacques qu’ils étaient capables de lui apporter des preuves de l’existence de Dieu. Il doit aussi subir des humiliations constantes avec des tenues ridicules que sa mère le force à porter et les uniformes scolaires qui sont encore plus clownesques. Il trouve un semblant de liberté pendant le temps des vacances. Il a des amis qu’il évoque avec affection. Il joue sans contrainte et tente d’être un enfant tout simplement, sans coup de fouet et punitions injustes. Le temps du lycée se passe à Saint Etienne où son père est nommé. Il découvre l’ennui de l’adolescence après les punitions du collège. Malgré l’ennui et une mère toujours aussi répressive, il rencontre de nouvelles personnes avec qui il sympathise. Il se passionne pour la lecture de Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Il y découvre