L'erreur
Connaissance des systèmes éducatifs
Sujet n° 5 : Quelle place et quelle valeur accorder à l’erreur dans les apprentissages ?
Tous les élèves, qui apprennent, font des erreurs ou des fautes. Alors que pour certains pédagogues apprendre, c’est associer ; pour d’autres : apprendre, c’est élaborer des systèmes de traitement de l’information. Mais pour tous, l’évaluation et l’erreur ont toujours été au cœur des débats, et l’on s’est toujours interrogé sur la place et la valeur que l’enseignant devait accorder à l’erreur dans les apprentissages. Dans une première partie, nous tenterons d’établir une définition de l’erreur, puis nous explorerons dans une deuxième et troisième partie les conceptions de l’erreur pour les pédagogues béhavioristes pour qui l’erreur doit être évitée car elle menace l’apprentissage et pour les pédagogues cognitivistes (constructivistes) pour lesquels l’erreur est positive, utile et normale dans une démarche d’apprentissage. Dans une quatrième et dernière partie, nous rappellerons que l’erreur est un formidable outil de remédiation.
Définir l’erreur.
Le dictionnaire Petit Robert formule plusieurs acceptions pour le terme « erreur ». Premièrement, l’erreur se définit comme un acte ou un état de l’esprit qui prend pour vrai ce qui est faux et inversement. Deuxièmement, ce peut être ce qui, dans ce qui peut être perçu ou transmis comme étant vrai (apparences, connaissances), est jugé comme faux par celui qui parle. Ou encore, troisièmement, une action regrettable, maladroite ou déraisonnable. La quatrième définition présente un point de vue plus objectif, selon lequel l’erreur serait une chose fausse, erronée par rapport à une norme mettant en avant la différence par rapport à un modèle ou par rapport au réel. L’erreur se différencie de la faute qui, elle a une symbolique religieuse et morale, il s’agit d’un manquement à ce que l’on doit, particulièrement un manquement à la règle de vie, c’est-à-dire