L'Etat et l'industrialisation
« L’essence même de la Révolution industrielle est la substitution de la libre concurrence aux réglementations qui, depuis le Moyen Âge, étaient imposées à la production », ainsi l’historien britannique Arnold Toynbee qualifie-t-il la mise en marche de ce processus qui bouleversa de manière définitive le système de production mondial, l’organisation des sociétés en faisant entrer le monde dans une nouvelle ère : l’ère de l’industrialisation. Il est cependant nécessaire d’effectuer une clarification de ce que désigne la dite industrialisation qui a contribué à de nombreux bouleversements tant dans l’histoire économique des Etats mais aussi dans leur structure politique et institutionnelle. En effet il existe bel et bien une distinction entre ce que l’on nomme communément la Révolution Industrielle et l’Industrialisation : la première notion implique une soudaineté des faits, une brutalité des changements qui rompent de façon radicale avec ce qui précédait (on applique cette notion au « modèle britannique ») alors que l’Industrialisation englobe un processus plus largement étendu dans le temps et qui témoigne d’une instabilité géographique, d’un manque d’unité dans ses manifestations. Par ailleurs la distinction de deux phases de l’Industrialisation, et de deux révolutions industrielles, reste importante. Ainsi, au cours du XIXème siècle, l’Industrialisation a transformé le système productif mondial en incorporant de nouvelles techniques, de nouvelles machines issues de l’innovation du siècle et améliore de façon conséquente la productivité. De nombreux agents participent à ce phénomène dont notamment les entrepreneurs qui occupent une place centrale dans le lancement et l’essor de ce processus-qui déboucha sur une prospérité sans précédent- tant par leur audace que par l’agilité qu’ils eurent à intégrer les inventions au système de production. D’autre il est aussi nécessaire de