L'etna
Comment les populations riveraines vivent-elles avec le rique volcanique ? Pourquoi, malgré les risques, les populations s'installent-elles aussi près du volcan ?
Dans une première partie, nous étudierons la prévention des riques volcaniques. Puis, dans une seconde partie, nous essayerons de comprendre les raisons qui poussent les populations à s'installer près de l'Etna.
Les éruptions anciennes du volcan constituent une référence pour envisager les éruptions futures. Les dépôts solides (laves solidifiées, cendres) qu'il a rejetés jadis en constituent les témoins. On les identifie précisément (la pétrographie est l'étude des roches et des minéraux qu'elles contiennent). Puis on essaye de les dater (géochronologie) pour reconstituer la vie du volcan.
Pour les volcans les plus dangereux, il faut disposer d'un observatoire permanent où un personnel qualifié se relaie 24 heures sur 24. On dispose aussi de stations de surveillance automatique, disposées sur l'édifice volcanique et reliées à l'observatoire central par radio haute fréquence. Différents types d'appareils spécifiques permettent une surveillance rigoureuse du volcan. Des sismographes détectent de petites secousses appelés « tremors », témoins de la montée du magma. Ces signaux se produisent le plus souvent entre 24 et 48 heures avant une éruption, parfois quelques jours ou au contraire quelques dizaines de minutes seulement. Les fumerolles (fissures ouvertes par lesquelles s'échappent des gaz volcaniques plus ou moins chauds) peuvent