L'etranger, excipit
I : Un monologue tragique.
1 – Construction en deux parties nettement séparées dans l'extrait : « alors / lui parti »... Elles s'articulent autour de la présence ou absence de l'aumônier. Opposition entre l'homme face à autrui ou face à lui-même.
Dans un premier temps, révolte très vivante, grâce au discours indirect libre qui fait entendre la voix même de Meursault. Oralité presque théâtrale du discours. On a un net effet de réel … Puis passage à la paix. Noter les champs lexicaux (révolte partie 1 / paix partie 2).
2 – Meursault s'affirme comme un homme dans ce mouvement de découverte de soi (passage partiel à partie 2 ) comme dans la catharsis antique qui fait passer de la terreur à la pitié.
- solitude tragique du héros face à l'aumônier qui « représente tous les autres ».
- révolte intérieure : « crier à plein gosier » ; « déversais » ; « j'étouffais » ; « bondissements ».
- sorte d'accès au sublime dans le second moment : « j'ai retrouvé le calme » ; « merveilleuse paix » ; « pour la première fois depuis longtemps ».
3 – Première partie montre une affirmation de soi dans la violence : « Moi, j'avais l'air » ; « mais j'étais sûr de moi ». Relever la très forte présence de la première personne. Opposition aux autres qui n'apparaissent finalement que comme des figurants.
Seconde partie = acceptation de soi « je me suis senti prêt à tout revivre » ; « comme si cette grande colère m'avait purgé du mal ». Libéré de ses mauvaises passions, Meursault est enfin libre. « Je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde ».
Meursault peut accéder comme un héros tragique, au sublime par la mort.
II : L'absurde paradoxe de la condition humaine.
1 – Meursault dans le roman était sans arrêt prisonnier d'un temps qui l'isolait. Son champ d'action de limite au présent et passé et futur proches.
Dans cet extrait, l'utilisation du plus que parfait est novatrice ici. Pour la première fois, il envisage