L'etranger le meutre de l'arabe
L’Etranger, Albert Camus (p.92 à 95)
Plan :
I/ Une scène dramatique
a) Le drame en marche
b) Le rôle du hasard
c) Le temps suspendu
II/ La fatalité
a) L’omnipotence
b) Une scène dramatique
III/ L’absurde
a) La rupture de l’équilibre
b) Un personnage responsable
c) Absence de prise de conscience
Introduction :
Né à Alger en 1913 dans un milieu modeste, et orphelin de père, Albert Camus connait la pauvreté, la maladie et enfin la guerre en 1939. S’il n’a pas pris part à celle-ci en tant que combattant, son métier de journaliste et son départ pour la métropole (France) lui ont permis d’y participer indirectement. Les prises de conscience induites par ces expériences douloureuses l’amènent à attacher son nom à une doctrine personnelle : la philosophie de l’absurde qu’il définit dans le mythe de Sisyphe. Dans ce passage, extrait de L’Etranger, écrit en 1942, le personnage narrateur, Meursault, est retourné seul sur la plage après une altercation opposant son ami Raymond et deux arabes. L’un d’eux est le frère de l’ancienne femme de Raymond. Le narrateur a sur lui le revolver de son ami. Il rencontre par hasard l’un des deux arabes.
En quoi cette scène dramatique confère-t-elle à l’absurde ?
I/ Une scène dramatique
a) Le drame en marche
- Drame lié à la progression de Meursault : il est revenu à la source parce qu’il avait trop chaud.
- Personnification de la chaleur ( atroce : « Son grand souffle chaud ».
- Lorsqu’il voit l’Arabe, il :
➢ S’immobilise : « j’étais assez loin de lui, à une dizaine de mètres ».
➢ Puis avance sans que cela porte vraiment à conséquence : « j’ai fait quelques pas vers la source, l’Arabe n’a pas bougé. Malgré tout il était encore assez loin ».
- Action soulignée avec insistance et comme étirée dans le temps ( drame qui peut en découler : « à cause de cette brûlure que je ne pouvais pas