L'etre et le neant sartre
Tel est le problème que résout Sartre dans cet extrait de L’être et le néant. Le philosophe y défend la thèse qu’autrui par son regard rend possible que j’ai un être, une nature dont je prends conscience.
Ne peut-on pas plutôt penser qu’autrui me permet d’être conscient de moi sans que j’ai une nature, c’est-à-dire qu’il me permet de me reconnaître comme sujet ? Sartre part dans cet extrait de l’hypothèse de l’apparition d’autrui. En effet, l’Autre dont il s’agit ne peut être n’importe quoi de différent de moi. L’auteur en effet précise qu’il s’agit d’un autre qui pourrait être quelqu’un, qui pourrait être dans un lieu, qui peut avoir des rapports avec moi. Et à la fin du texte il parle de son regard. Aussi l’Autre, c’est autrui en général ou plutôt c’est n’importe quel autrui, c’est-à-dire un sujet autre que moi doué de conscience et de liberté.
Une fois supposé le pur surgissement de l’autre qui exclut qu’il soit une pure et simple idée, Sartre en déduit que c’est par l’autre que j’ai un dehors, que j’ai une nature. Qu’entendre par là ? Avoir un dehors, c’est être un objet pour l’autre. De même, c’est par ce dehors que j’ai une nature, c’est-à-dire que j’ai quelque chose qui me définit réellement. C’est donc dire que le sujet seul n’a ni dehors, ni nature. Il est seulement conscience, il est seulement liberté, c’est-à-dire que pouvant toujours choisir, il n’est que le porteur de possibilités. Et même ses choix une fois effectués ne lui donnent aucun dehors puisque c’est lui qui leur donne un sens. Par contre, autrui étant une autre conscience, il leur donne un sens et ce sens justement existe alors non plus comme sens