L'etre et le neant sartre

2636 mots 11 pages
Par sa conscience, chacun a accès à ce qu’il est. Dès lors, il semble que nul n’ait besoin des autres pour être conscient de soi. Pourtant, la conscience ne peut se réfléchir sans être contrainte de réfléchir cette réflexion et ainsi de suite à l’infini. Dès lors, ne faut-il pas qu’autrui puisse me permettre de prendre conscience de moi ?
Tel est le problème que résout Sartre dans cet extrait de L’être et le néant. Le philosophe y défend la thèse qu’autrui par son regard rend possible que j’ai un être, une nature dont je prends conscience.
Ne peut-on pas plutôt penser qu’autrui me permet d’être conscient de moi sans que j’ai une nature, c’est-à-dire qu’il me permet de me reconnaître comme sujet ? Sartre part dans cet extrait de l’hypothèse de l’apparition d’autrui. En effet, l’Autre dont il s’agit ne peut être n’importe quoi de différent de moi. L’auteur en effet précise qu’il s’agit d’un autre qui pourrait être quelqu’un, qui pourrait être dans un lieu, qui peut avoir des rapports avec moi. Et à la fin du texte il parle de son regard. Aussi l’Autre, c’est autrui en général ou plutôt c’est n’importe quel autrui, c’est-à-dire un sujet autre que moi doué de conscience et de liberté.
Une fois supposé le pur surgissement de l’autre qui exclut qu’il soit une pure et simple idée, Sartre en déduit que c’est par l’autre que j’ai un dehors, que j’ai une nature. Qu’entendre par là ? Avoir un dehors, c’est être un objet pour l’autre. De même, c’est par ce dehors que j’ai une nature, c’est-à-dire que j’ai quelque chose qui me définit réellement. C’est donc dire que le sujet seul n’a ni dehors, ni nature. Il est seulement conscience, il est seulement liberté, c’est-à-dire que pouvant toujours choisir, il n’est que le porteur de possibilités. Et même ses choix une fois effectués ne lui donnent aucun dehors puisque c’est lui qui leur donne un sens. Par contre, autrui étant une autre conscience, il leur donne un sens et ce sens justement existe alors non plus comme sens

en relation

  • La communication
    252 mots | 2 pages
  • Chapitre 1 - une rencontre. - aldénia, nos dieux -
    893 mots | 4 pages
  • chapitre surplus Obomsawin
    640 mots | 3 pages
  • Le renarde de morlange
    589 mots | 3 pages
  • Titre
    925 mots | 4 pages
  • Dissertations philosophie: suffit il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ?
    1332 mots | 6 pages
  • Le choix de sophie liberté
    276 mots | 2 pages
  • marc Aurele
    2403 mots | 10 pages
  • Désobéir peut -il être un devoir ?
    1904 mots | 8 pages
  • juju
    393 mots | 2 pages
  • Piedmont
    843 mots | 4 pages
  • L'ethique dans les soins infirmiers en psychiatrie : question de regard
    8041 mots | 33 pages
  • Bergson
    474 mots | 2 pages
  • Devoir de l'apprenti et liberté absolue de conscience
    973 mots | 4 pages
  • Le doute est il un échec de la raison
    947 mots | 4 pages