L'exclusion par la pauvreté (exposé)
Entrainement à l’étude de document
Méthode:
1. Repérer -La source du document: Auteur, institution, date, œuvre etc. -Le titre du document 2. Analyser -La nature du document: extrait textuel, tableau statistique, témoignage etc.…
- Résumé du document - Rapport avec le sujet de synthèse
Document 1: La pauvreté vue par un pauvre
• Avant le RMI "Vivre sans argent, c'est dur ?", répète-t-il plusieurs fois, hochant la tête, les yeux plongés dans ses souvenirs, avant d'expliquer : "On dormait dans la rue, on faisait la manche, mais ce n'était pas suffisant pour vivre. J'étais quand même propre. On allait aux douches une fois par semaine." Puis, après un nouveau silence, il reprend : "Quand on est dans la rue, on n'est pas bien, on est mal vu par les gens, on n'a plus personne. On est nul, incapable. On est foutu." Lui, pourtant, s'en est sorti. Il le croit, en tout cas. Contrairement à la plupart de ceux qu'il connaissait alors. "Quatre personnes sont mortes, très jeunes, entre 29 et 35 ans," reprend-il. "à cause de l'alcool. Je buvais aussi, pour oublier. Je buvais, mais moins qu'eux. Je n'ai jamais été alcoolique." Et de souligner, bravache : "La preuve, je suis toujours vivant." • Depuis le RMI André a décidé un jour qu'il ne coucherait plus dehors. C'est ainsi qu'il a fait sa demande de RMI. Depuis, il vit dans une chambre d'hôtel qui lui coûte 274 euros par mois, dans « un coin dangereux » de Paris, comme il définit le quartier Château-Rouge, dans le XVIIIe arrondissement. Cinq euros en tout et pour tout. C'est avec cette somme qu'André s'efforce de vivre chaque jour. Le jeudi, c'est le jour où la paroisse reçoit des victuailles, pour les distribuer ensuite, par colis, aux plus démunis qui passent. André vient les aider à décharger le camion ou la voiture. Un rendez-vous qu'il ne manque jamais, sûrement parce qu'il rythme sa semaine. Sinon, le reste du temps, André le passe à regarder la télévision le soir, et à se promener