Au cours du XXème siècle, l’industrialisation et le dépeuplement des campagnes ont transformé la vie domestique des femmes et par la même modifié leur statut social et collectif : leur rôle de mères de famille est allé en diminuant progressivement. Et c’est en partie grâce à un gain de productivité dans le travail ménager que les femmes ont pu se dégager du temps ; temps qu’elles passaient autrefois "au foyer". Or, en perdant une partie de ce qui faisait leur valorisation sociale, les femmes ont cherché à acquérir un autre pouvoir et à combler un manque de reconnaissance par une activité professionnelle facilitée par les progrès de la médecine (dont la contraception) et surtout encouragée par l’élévation continue de leur niveau de formation. Ces évolutions ont conduit les femmes à ressentir invariablement l’étroitesse de la répétitivité des tâches ménagères et des désagréments du statut de mère au foyer.
L'expansion du travail professionnel féminin est en effet un phénomène de tendance lourde qui dure maintenant depuis 50 ans et qui est noté dans tous les pays développés pour de multiples raisons. Quelles sont-elles ? Et ne sont-elles pas non plus une source de conflits psychologiques pour les femmes dans leur rapport avec le travail ?

Les raisons de l’expansion du travail des femmes sont multiples : épanouissement personnel, volonté de rencontre, émancipation et nécessité financière.
Dans toutes les branches où le travail présente un intérêt en lui-même comme les carrières artistiques, les professions libérales…, elles ont trouvé un épanouissement personnel. Elles ont compris qu’elles avaient besoin de se réaliser autrement que dans les tâches familiales et ménagères quotidiennes. Elles ne se montrent guère prêtes à renoncer.
L’accroissement de leur niveau de culture leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles, le développement des médias, de l’information, « mai 68 » et le développement des idéologies féministes, les ont conduites à se