L'expérience combattante pendant la 1ère guerre mondiale
Le document est une lettre de poilu, soldat français de la Première Guerre mondiale, en réponse à celle de son frère parvenue deux semaines auparavant. D’une part, il décrit l’expérience combattante au début de la guerre de position, dans les premières tranchées en février 1915, et d’autre part, critique les pensées véhiculées à l’arrière selon lui. Tout d’abord, l’expérience combattante est transforméee par l’aspect total de la guerre. La mobilisation massive de l’économie est indirectement mise en évidence : des usines d’armement dont le nombre d’ouvriers augmente considérablement tout au long de la guerre plonge la France dans une économie de guerre. En effet, une intense création d’armes, surtout d’obus (“bombe”) rend le danger omniprésent (“balles qui, en tout temps, à toute heure, sillonnent les plaines”). Outre cela, les progrès scientifiques de la technologie entraînent une amélioration de l’artillerie la rendant plus meurtrière (“hommes lancés à 40 mètres”, “débris d’hommes”). Ensuite, la mobilisation des hommes est aussi colossale mais peu mentionnée dans ce document (“relève”) Finalement, la population à l’arrière est aussi mobilisée et soutenue moralement par la propagande qui cherche à faire croire que la guerre sera courte (“les belles phrases, les belles poésies, les beaux discours des journaux!”)
L’expérience combattante est caractérisée par les conditions de vie très difficiles dans les tranchées. Les soldats vivent dans une “boue infecte”, passent “la nuit sous la pluie, la neige” dans le froid intensifié par l’hiver en “février” (“grelotte”, “claque des dents”). La mort est imprévisible et provoque la “frayeur” des soldats, accentuée par la longue durée (“depuis des mois et des mois”) et par le manque d’évolution de la guerre de position (“face à face, sans pouvoir bouger”). Leur endurance provient du soutien mutuel entre soldats (“l’aide d’un camarade”), de la