L'histoire est-elle une science?
● C'est à partir du XIXe siècle que les historiens rêvent de faire de l'histoire une science, en s'inspirant du modèle des sciences physiques.
● L'historien trouve des documents – témoignages écrits, vestiges du passé – et procède à leur double critique :
– la critique externe vise à déterminer l'authenticité du document et à le rétablir dans son état primitif en supprimant ce qui a pu être ajouté, et en reconstituant les parties disparues ;
– la critique interne vise à déterminer la signification du document.
L'histoire est un travail de reconstruction
● La confrontation de témoignages indépendants permet d'aboutir à une certitude pratique.
● L 'analyse fournit ainsi une masse de documents qui permettent d'établir des faits particuliers. Il s'agit ensuite de procéder à un travail de synthèse, c'est-à-dire de déterminer la place et l'importance relative de ces faits dans la chaîne des événements. C'est là un travail de reconstruction. La vérité se trouverait donc dans les documents. Il suffirait de l'extraire.
II.L'HISTOIRE NE PEUT PRÉTENDRE À LA MÊME OBJECTIVITÉ QUE LES SCIENCES PHYSIQUES
L'élaboration historique est subjective
● Les documents, comme d'ailleurs la nature, ne parlent qu'à ceux qui les questionnent. L'élaboration historique présuppose donc une prise de parti sans laquelle l'historien est hors d'état de comprendre et de connaître.
● La subjectivité de l'historien intervient donc dans les critères qui président au choix des événements. Chaque historien ne s'intéresse aux faits que dans la mesure où ceux-ci confirment ou infirment une philosophie de l'histoire, qui est la sienne.
Il est impossible de séparer l'histoire de l'historien
● L'histoire est semblable à la mémoire individuelle : c'est à partir des préoccupations du présent, que les historiens reconstituent le passé.
● Voilà pourquoi, à chaque génération, l'histoire est réécrite. Chaque époque reprend l'histoire à