L'historique du droit de grève
Fruit d’un long combat, le droit de grève est devenu au fil du temps une liberté fondamentale des salariés. Manière d’exprimer son désaccord et moyen de pression ultime, il ne faut cependant pas oublier que ce privilège s’accompagne de nombreuses obligations.
L’histoire du Droit de grève commence en France en 1864, année de sa dépénalisation. Avant cette date, la grève était considérée comme un délit de coalition.
Ce n’est qu’en 1946, à la Libération, que le Droit de grève s’inscrit dans le préambule de la Constitution. Il sera ensuite encadré et limité par les lois du 11 février 1950 et du 31 juillet 1963.
La grève se définit comme une cessation collective d’activité, décidée en concertation, généralement par les syndicats. C’est un moyen de pression utilisé comme recours ultime pour obtenir satisfaction sur des revendications précises.
En France, les mouvements de grève s’accompagnent souvent de manifestations largement médiatisées, ce qui nous vaut, à l’international, une image de pays de la contestation.
II-Droit de grève en secteur publique & privé.
Pour autant, il ne faut pas oublier que le droit de grève reste un privilège très règlementé.
Le début d’un mouvement doit, dans la Fonction Publique, être précédé d’un préavis d’au moins cinq jours. Les employés du privé, eux, n’y sont pas contraints. Cependant, ils se doivent d’informer leur employeur de leurs revendications avant le premier jour de grève. Faute de quoi l’action peut être considérée comme illégale.
De plus, certaines corps de métier, comme les policiers et les militaires, n’ont pas le droit de grève.
En ce qui concerne le service minimum, le sujet fait débat. Il existe pour certains secteurs d’activités, comme la télévision, la santé ou encore l’industrie nucléaire. Dans le domaine des transports, il n’y a pas à proprement parler de service minimum, mais une garantie de service qui, si elle n’est pas respectée, prévoit des amendes pour les