L'homme face aux risques sismiques et volcaniques
Au vu des séismes d’Indonésie du 26 décembre 2004 et des séismes japonais à Okushiri en 1993 et Kobe en 1995, on constate que les systèmes de prévention sont très différents selon les pays.
L’information et l’éducation de la population, les réglementations en matière de constructions parasismiques des bâtiments publics et privés, la mise au point d’un système d’alerte, l’organisation des secours sont actuellement mis en place uniquement dans les pays riches aux technologies avancées.
La conférence de Kobe sur la prévention des désastres naturels, qui s’est tenue le 20 janvier 2005, a mis en évidence que, bien qu’un désastre ait une localisation géographique précise, un séisme, par ses différents effets, a un effet global.
Le 12 juillet 1993, à 22 h 17, l’île japonaise d’Okushiri a été victime d’un séisme de magnitude 7,8. Cinq minutes après les secousses sismiques, un tsunami s’est produit, il fut suivi d’un incendie gigantesque dans les régions non inondées.
Pour « bloquer » les vagues d’un futur tsunami, les Japonais ont construit depuis, sur la côte est de l’île, une muraille de béton de cinq à douze mètres de hauteur sur quatorze kilomètres de long (l’île s’étend sur vingt-sept kilomètres). Ce mur a soulevé beaucoup de polémiques, alimentées à la fois par les pêcheurs qui craignaient une modification du biotope et par les professions liées au tourisme qui craignaient une disparition des vacanciers provoquée par la modification du panorama. Mais les habitants de l’île n’avaient qu’une alternative, ils devaient accepter le mur ou vivre uniquement sur les hauteurs.
Le mur a été construit et vingt-deux escaliers et voies de secours dotés d’un éclairage nocturne photovoltaïque ont été édifiés. Un système d’alerte a été installé dans tous les bâtiments publics et dans toutes les maisons. Il se déclenche automatiquement lors de séismes de magnitude supérieure à 4. Chaque habitation possède un manuel