Texte : "Ni l'estomac ni les intestins de l'homme ne sont pas faits pour digérer la chair crue, en général, son goût ne la supporte pas. A l'exception peut être des seuls esquimaux dont je viens de parler, les sauvages mêmes grillent leur viandes. A l'usage du feu, nécessaire pour les cuire, se joint le plaisir qu'il donne à la vue et sa chaleur agréable au corps. L'aspect de la flamme qui fait fuir les animaux attire l'homme. On se rassemble autour d'un foyer commun, on y fait des festins, on y danse, les doux liens d'habitude y rapprochent insensiblement l'homme de ses semblables, et sur ce foyer rustique brûle le feu sacré qui porte au fond des cœurs le premier sentiment de l'humanité." Pour répondre à la question qui vous est posée, vous devez, dans l'extrait proposé, relever tout ce qui semble renvoyer à un comportement typiquement humain. En premier lieu, Rousseau note que les hommes généralement grillent leur viande, c'est à dire transforme des aliments crus en aliments cuits. Deuxième élément : le plaisir du feu. Troisième élément : les hommes se rassemblent et les animaux fuient. Quatrième élément : les activités que le feu suscite (rapprochement, festins, danse). Dans la dernière phrase est donc résumé ce que le feu manifeste à savoir le premier sentiment de l'humanité. C'est cette idée essentielle que vous devez expliquer. Il s'agit pour Rousseau de montrer en quoi le feu est la marque d'une humanité chez l'homme, en quoi on peut alors affirmer que parce qu'il a le feu, l'homme n'est plus un être naturel comme les autres animaux, mais un être de culture. Remarquez que ceci se manifeste en deux points essentiels : le feu transforme la nature, par exemple ici, on passe du cru au cuit. Et le feu a une dimension culturelle puisqu'il conduit les hommes à se lier entre eux, à se mettre en commun et donc à constituer des communautés dans lesquels il pourra mieux se développer. Si vous souhaitez avoir d'autres éléments pour développer ces pistes, nous vous