L'humanisme et la renaissance
A) Humanisme
Durant tout le Moyen-Age, en Europe, la culture latine était véhiculée par l'Eglise. Ce sont d'ailleurs les riches personnages qui ont financé ce développement intellectuel et artistique. Ce sont les mécènes, souvent princiers, de la Renaissance (Italiens d'abord comme les Médicis (Cosme et Laurent), les Sforza, les Borgia, puis européens comme François I, Charles Quint, Henri VIII, les princes allemands (duc de Saxe)). Tous s'entourent de cercles de lettrés et leur donne toute liberté. Ces princes se constituent de somptueuses bibliothèques avec parfois des ouvrages interdits par l'Eglise. Il se font construire de somptueux palais.
Cette liberté d'écrire ou de créer s'est faite au détriment du Moyen-Age que l'on estime être à l'époque une période obscure et sans intérêt. Les intellectuels de l'époque préfèrent remonter aux sources du savoir c-à-d l'Antiquité. Pourtant, c'est grâce au Moyen-Age et à ses copistes que l'on a conservé les écrits de l'Antiquité grecque ou romaine. Ainsi donc au départ, ce qu'on appelle l'humanisme n'est pas un mouvement de création : il le deviendra par la suite. Les premiers intellectuels retrouvent donc les textes originels (grec, latin araméen, chaldéen), profanes ou sacrés et cherchent dans un premier temps à restituer les textes originaux. Il s'agit d'un dépoussiérage des œuvres en les débarassant des coquilles des copistes, des aberrations de transcription. Ainsi est née la philologie et la traduction (Budé, Valla)
L'humanisme n'est pas un simple retour en arrière vers l'Antiquité. Il a voulu définir une nouvelle conception de l'homme d'où le terme d'humanisme. L'homme, selon les humanistes, est capable et doit réfléchir par lui-même sur ce qu'il est et ce qui l'entoure. A la différence du Moyen-Age, l'homme n'est pas soumis à la fatalité. il peut infléchir sa destinée. C'est le libre-arbitre qui lui permet de faire ou de ne pas faire telle ou telle