En 30 ans, la télévision s’est métamorphosée. Mais au delà de cette évolution perçue comme négative, qu’est ce qui justifie la fin de la télévision ? Tout d’abord, l’infidélité et la désaffection sensible et durable à l’égard des jeunes, appuyées par des chutes d’audience historique amènent à dire que la télévision ne sera plus le média de masse de demain. D’autre part, l’hyper-segmentation des chaînes et les programmes personnalisés en adéquation avec ses goûts ne font plus de la télévision un outil rassembleur : « la messe du 20h00 ». Les vidéos à la demande en sont le parfait exemple. Par ailleurs, les NTIC sont devenues de nouveaux concurrents pour la télé. Auparavant, aucun secteur n’empiétait sur le domaine de l’autre. Aujourd’hui, la téléphonie mobile ou Internet propose de la télévision, ce qui dénature l’utilisation cathodique de la télé. Maintenant la télé ne devient plus qu’un élément du package. La chaîne n’est plus le maître, elle perd son indépendance économique et doit incessamment négocier avec les détenteurs de fichiers. De plus, le modèle économique des ressources publicitaires ayant tant fonctionné dans la « néo-télévision » s’effondre avec la suppression de la publicité sur France Télévision, l’affaiblissement des marques de grande consommation concurrencées par les M.D.D. et le désintérêt de la cible CSP+ n’incitant pas les marques de luxe à acheter des écrans. La fin de la télévision est aussi due à sa
« déprofessionnalisation ». En effet, la percée du mobile, de l’internet haut débit et des caméras numériques permettent aux aspirations individuelles de se concrétiser. Un amateur éclairé peut se transformer en éditeur de contenu. Mais ce qui a changé par-dessus tout c’est qu’il est désormais possible de diffuser ses contenus via Internet d’où l’expansion de site comme « Youtube » ou « Dailymotion ». Par ailleurs rien n’interdira que demain le décodeur