L'hérésie cathare et sa répression
Une sage-femme s’active auprès de ma maman. Soudain, c’est la délivrance. Je viens de pousser mes premiers cris de nouveau-né en faisant connaissance avec mon environnement proche.
A cette époque, les maternités n’étaient pas aussi fréquentées qu’à présent. Les futures mamans préféraient l’accouchement à domicile. Mes parents sont enchantés. Ils désiraient ma venue depuis Juillet 1924, date de leur mariage.
Mon papa Robert ROLIN, athlétique gaillard d’un mètre quatre-vingt, Levalloisien d’origine, ajusteur de formation, se trouve dans sa trente-deuxième année.
Maman, jolie brunette aux yeux verts âgée de trente et un ans, native de Chantonnay (Loire Atlantique) répond au prénom d’Elisabeth. Lunevilleuse * de profession, elle broda des robes pour certains grands couturiers parisiens dans les années 1920, notamment pour de grandes vedettes françaises comme Mistinguett et Joséphine Baker.
En 1927, mon père s’est associé à son frère aîné André afin d’acquérir ce garage où je viens de naître.
André est marié avec sa cousine germaine Noémie, plus familièrement appelée Louise. Ils ont un enfant de 5 ans, mon cousin germain Bernard.
Touchés par la crise du logement qui sévissait dans les années 1920, mes parents cohabitèrent de 1924 à 1927 au domicile de mes grands-parents paternels, au 4èmeétage d’un minuscule appartement de 50 mètres carrés à Levallois. Cette promiscuité fut un calvaire pour maman qui, durant ces trois années, subira le caractère acariâtre de sa belle-mère Adèle ROLIN.
En revanche, ma mère adorait son beau-père Emile ROLIN, mon grand-père né en 1867 dans le Berry, berceau de mes ancêtres paternels.
Il avait lui aussi tenu un garage à Levallois au début du siècle mais en cette année de ma venue au monde, il était à la retraite.