L'idéal de beaudelaire
( Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, XVIII L’Idéal
Ce poème fait partie d’un groupe de trois sonnets : La Beauté XVII et La Géante XIX. Ils servent à suggérer ce que Baudelaire veut nous faire comprendre par ce terme d’idéal.
Comme tous les sonnets il est construit sur l’opposition classique entre les quatrains et les tercets. Les deux quatrains expriment le blâme de l’esthétique moderne et les deux tercets font l’éloge d’une beauté plus classique. Pour Baudelaire ces deux affirmations ne sont pas contradictoires mais définissent un véritable paradoxe qui est au cœur de l’idéal Baudelairien.
Plan > I – La critique de l’esthétique contemporaine II – Eloge de l’esthétique classique III – Paradoxe Baudelairien
I – La critique de l’esthétique contemporaine
1) Champ lexical dépréciatif, figures de styles
« ne ... jamais » : négation totale, ton méprisant
« beautés de vignettes » : vulgaires, superficielles (illustrations publicitaires de l’époque)
« produits avariés » : dessins de publicités
« siècle vaurien » : c’est tout l’art du XIXème qui est englobé ici(vaurien utilisé comme adjectif)
« ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes » : beauté espagnole à la mode à l’époque. Représentation d’un peuple par des détails > métonymie. Elle montre le détail de ces femmes que Baudelaire déteste. Les romantiques, eux, aiment ça. Vision partielle de ces femmes.
« chloroses » : pâleur des femmes presque jaunes
« troupeau gazouillant » : les femmes sont représentées comme des bêtes. Elles sont également bavardes et superficielles.
« beautés d’hôpital » : hôpital pour les misérables, ironie très dure (modernité des propos > toujours vrai aujourd’hui avec les mannequins notamment)
« pâles roses » : dévalorisant, pour Baudelaire > absence de vie.
2) Enonciation
« ces » : éloignement, rejet (repris plusieurs fois)
« un cœur comme le mien » : métonymie, le poète est quelqu’un d’exceptionnel.