L'illusion comique
Introduction : L’illusion comique de Corneille est une œuvre qui s’inscrit dans le mouvement baroque du XVIIème siècle. C’est une pièce de théâtre représentée pour la première fois au théâtre du Marais (Paris) en 1636. Elle a été publiée en 1639 chez François Targa.
Dans la scène 2 de l’acte II, deux nouveaux personnages entrent en scène à la place d’Alcandre et Pridamant. Le premier, Matamore, est un capitan gascon, amoureux d’Isabelle. Le second personnage Clindor, est le suivant du capitan, et l’amant d’Isabelle. [Lecture]
Problématique : Dans cet extrait, comment Corneille se moque t-il de façon méprisante de l’héroïsme ?
Plan :
I – Un personnage de fiction.
A) Matamore sorti de la cuisse de Jupiter.
Matamore nous livre sous plusieurs vers une énonciation à la première personne, pour exemple les vers 238 : « Je dépeuple l’état des plus heureux Monarques », 240 : « Je couche d’un revers mille ennemis là bas » et 244 : « Je vais t’assassiner d’un seul de mes regards ». On constate à travers ses vers une tournure anaphorique (A___/ A___/ A___ ), ce qui met en avant le coté égocentrique du personnage.
A travers son propre éloge Matamore reprend plusieurs adjectifs, noms et verbes, comme aux vers 237 et 238 :
« D’un seul commandement que je fais aux trois Parques
Je dépeuple l’Etat des plus heureux Monarques », qui laissent entrevoir le champ lexical autour du pouvoir.
B) Absurdité de ses propos.
Le personnage de Matamore à travers des propos et un lexique appréciatif de sa personne comme au vers 232 : « Tu crois donc que ce bras ne soit pas assez fort ! » renforcé par ses termes laudatifs comme au vers 233 : « Le seul bruit de mon nom renverse des murailles » révèle un procédé hyperbolique.
L’exagération de ses propos renvoie à des évènements improbables et ridicules.
C) Un personnage frivole et superficiel
Le personnage de Matamore n’existe qu’à travers ses propres répliques, de plus la