L'illusion comique
I/ Mise en texte d’un rouage dramatique
a) un monologue habité
b) une tribune politique : duels et peine de mort
II/ L’effet produit par le monologue
a) le registre dramatique dans la comédie
b) b)le lyrisme
Développement
I/ Mise en texte d’un rouage dramatique :
a) un monologue habité
Au théâtre les comédiens doivent capter l’attention des spectateurs grâce à leurs jeux de scène (éloquence, gestuelle...) et les auteurs doivent faire de même ainsi, ici, Corneille fait apparaître Clindor avec une voix plurielle : la sienne et celles d’autres personnages.
Ces autres personnages apparaissent grâce à l’évocation de souvenirs notamment : « Isabelle, toi seule, en réveillant ma flamme, / Dissipes ces terreurs et rassures moi âme ! / Aussitôt que je pense à tes divins attraits, / Je vois évanouir ces infâmes portraits. »
Par la pensée Isabelle st présente sur scène grâce au discours de Clindor. Elle est présente au début (ouverture) et à la fin (fermeture) cf : esthétique baroque avec opposition entre l’amour et la mort.
On retrouve le thème du souvenir au début du monologue : « aimables souvenirs » ainsi ce monologue devient un dialogue entre les souvenirs du condamné, Isabelle et le bourreau.
Clindor se parle à lui même ce qui l’illustration même du monologue, par exemple : »Hélas que je me flatte et que j’ai d’artifices », « Dont le fatal amour me rend si glorieux » avec l’utilisation de pronoms personnels et réfléchis de la 1ère personne (du singulier).
On peut voir aussi des projections dans l’avenir étrangement rapportées puisqu’elles sont exprimées au présent de l’indicatif : « Je vois de mon trépas le honteux appareil, / j’en ai devant les yeux les funestes ministres ; / On me lit du sénat les mandements sinistres ; / Je sors les fers aux pieds, j’entends déjà le bruit / De l’amas insolent d’un peuple qui me suit ; » ici, Clindor imagine une véritable répétition de son exécution.
A la fin de la scène Clindor s’adresse à un nouveau