L'image de salomé selon wilde et flaubert
L’orientalisme est identifié en tant que savoir et imaginaire construit par l’occident qui porte un intérêt à l’Orient en particulier lors des périodes coloniales.
En s’inspirant d’Edward Saïd, auteur du livre Orientalism écrit en 1978, on peut comprendre que l’orientalisme correspond à l’image que s’est fait l’Occident à travers les siècles d’un Orient inférieur. Depuis l’expédition de Bonaparte en Egypte en 1798, les traits identifiés à l’Orient sont imprécision, paresse et sensualité. Cependant au XIXème siècle le milieu artistique et littéraire en quête d’inspirations nouvelles vont tourner un regard curieux vers l’Orient et vont faire de l’orientalisme une vision d’exotisme, à la fois mystérieuse et érotique contrastant ainsi avec l’univers de la société industrielle émergente présente en occident.
Cette inspiration de l’Orient va amener les peintres et les auteurs du XIXème siècle à peindre le personnage de Salomé, personnage mythique oriental déjà présent dans les évangiles qui représente l’image de la femme sensuelle, mystérieuse, séductrice voire cruelle. Ces traits sont ceux perçues par les auteurs de l’époque du romantisme en lien avec l’intérêt naissant pour l’Orient.
Cette fascination pour l’Orient et pour le personnage mythique qu’incarne Salomé va être mis en œuvre par Flaubert avec le conte Hérodias et par Wilde avec la pièce éponyme Salomé. De quels manières ces deux auteurs vont il peindre le caractère orientale de ce mythe littéraire attirant et fascinant par sa nouveauté au sein de l’Occident?
Pour cela nous verrons l’intérêt de l’Orient que portent Wilde et Flaubert dans le personnage de Salomé, puis le thème de la séduction à travers la danse , élément important du personnage de Salomé en corrélation avec l’orientalisme et enfin nous dégagerons la présence de traits orientaux indirectes du personnage de Salomé mais non indépendants. A la fin du XIXème siècle, le statut de