L'image de l'arabe langue maternelle chez les adolescents au liban
L'IMAGE DE LA LANGUE MATERNELLE
CHEZ L'ADOLESCENT DE EB9 AU SEIN DES ECOLES HOMOLOGUEES AU LIBAN
Introduction
"Ce qui fait le charme des langues, c'est leur aspect humain. Des générations y ont laissé la trace de leur vie […] Les langues sont des trésors millénaires où sont déposés nos souvenirs familiaux"(Dezso Kosztolanyi 1996, p. 143- 144)
Environ 6 000 langues sont aujourd’hui utilisées dans le monde ; Cependant, seulement, 4 % de la population totale parle 95 % de ces langues, dont deux environ meurent chaque mois. La diversité culturelle est menacée. Alarmée par ces chiffres, l’UNESCO se mobilise et adopte la déclaration universelle de la diversité culturelle: l'organisation proclame le 21 février Journée internationale de la langue maternelle.
Partout dans le monde, des peuples réclament le respect et la conservation de leur langue maternelle pour défendre leur identité « menacée ».
Que pourrions-nous dire de notre langue maternelle ?
Fournissons-nous assez d'efforts pour la sauvegarder ?
Quand nous cherchons la meilleure école pour nos enfants, pourquoi choisissons-nous celle qui a un bon niveau en langues étrangères ?
Enseignants, parents, adolescents, enfants à l’âge préscolaire, sont même parfois fiers de ne pas parler leur langue maternelle, notre langue maternelle, «l’arabe».
Prospectus, publicités, affiches, panneaux, notre langue maternelle y est rarement présente; même les factures et les reçus de nos achats quotidiens les plus banals sont rédigés en langues étrangères. Quelles composantes identitaires s’enfouissent-elles dans la conscience collective du Libanais ? Quelle valeur attribue t-il à la langue maternelle ?
Quelle identité dans ce chaos ?
Valorisée ou marginalisée, l’image de notre langue maternelle dans la conscience collective de l’adolescence libanaise reste la co- responsabilité de l’Etat, des médias, de la société, de l’école et de la famille. Au sein d’une période fondatrice que nous vivons au Liban après de