L'implication de l4enfant dans la mediation familiale
Née aux Etats-Unis, la médiation familiale apparaît en France à la fin des années 80 comme une approche novatrice et complémentaire du Droit dans la résolution des conflits familiaux liés au divorce et à la séparation. C’est une technique d’entretiens pratiqués par un médiateur familial qui s’engage à faciliter des processus de négociation et de transformation de la relation inter-parentaux mais aussi familiales. Il permet aux parents de maintenir leurs rôles parentaux lors de la séparation du couple en les aidants à se centrer sur les intérêts de l’enfant.
Elle s’adresse aujourd’hui à tous les membres de la famille. Au départ, elle était perçue comme un processus de gestion des conflits, elle est à présent devenue un outil important pour restaurer le dialogue au sein de la famille.
C’est une démarche qui est généralement utilisé pour trouver des solutions les plus appropriées aux besoins de l’enfant. C’est donc une démarche priorisant l’intérêt de l’enfant en cherchant à maintenir les liens familiaux dans un contexte de séparation conjugale et à favoriser la parentalité au-delà de la rupture conjugale.
Cependant, dans un processus où l’enfant occupe une place centrale mais où ce sont les adultes qui décident, je me demande quelle place, quel rôle a l’enfant dans la médiation ? Qui décident de son implication et dans quelles circonstances ? Sa parole a-t-elle de la valeur dans le processus de médiation ?
Plusieurs écrits traitent du rôle de l’enfant dans la médiation. Certains auteurs le voient comme l’élément, la cause du désaccord parentale, d’autres le voient comme l’objet permettant aux parents d’avoir une entente mutuelle malgré leur séparation, d’autres pensent que son rôle dépend du médiateur et de sa décision d’inclure ou non l’enfant dans le processus de médiation.
Sa place et son rôle dans la médiation fait donc débat. Pour répondre à ces questions, je me suis intéressée à trois articles traitant de la médiation familiale et de la