L'importance de la ligne mac-mahon
Nous savons que les délimitations des frontières se font de deux manières : naturelles ou conventielles « découpées en fonction de critères politiques et ignorent les contraintes et autres données de l'espace géopolitique »(1).
Dans le cas de la ligne MacMahon, celle-ci a été définie dans un contexte particulier de désir d'indépendance du Tibet à la suite de la Révolution de la République chinoise et de la situation catastrophique qui a encouru à la suite du soulèvement des monastères à Lhassa où se situe « le monastère de Potala, résidence des Dalaï-lamas (et qui est) la capitale du Tibet depuis le XVIIe siècle (...) »(2), ainsi que dans un contexte international, qui est souligné par la chute de l'empire chinois et l'opposition de la Grande-Bretagne et la Russie. La déclaration d'indépendance du pays se fait le 14 février 1914 par Thoubten Gyamtso mais où la reconnaissance internationale n'est pas encore prévue, ce qui va impliquer une demande acceptée de la Mongolie, du Japon et de la Russie.
Un traité sera également révisé, de 1907, qui va définir la frontière entre l'Inde britannique et le Tibet; celui de la Convention de Silma (Cachemire) qui s'ouvre à partir du 6 octobre 1913 avec un délégué tibétain (Leuntchen Shatra), chinois (Ivan Chen) et deux délégués britanniques (Henry MacMahon et Charles Bell). L'accord est signé le 3 juillet 1914 (exemple de l'article 2 : « Le gouvernement de Chine s'engage à ne pas transformer le Tibet en une province chinoise. Le gouvernement de Grande-Bretagne s'engage à ne pas annexé le Tibet, en tout ni en partie » (3)). Le Tibet reste maître de sa politique intérieure mais maintenant, la Chine veut une reconnaissance faite de la surezaineté et un représentant de Lhassa.
Le désaccord est houleux et profond mais une délimitation des frontières, celle de la ligne MacMahon, est faite entre les