L'inconscient
In Métapsychologie, Freud
Tout au long de ce chapitre, Freud va tenter de conceptualiser l’inconscient. Mais comment parvenir à la connaissance de l’inconscient ?
Nous nous retrouvons face à un paradoxe : nous ne connaissons l’inconscient que comme conscient grâce au travail psychanalytique.
I) Justification de l’inconscient
Les recherches au sujet de l’inconscient furent l’objet de vives critiques : on leur reprochait, entre autres, de ne pas être suffisamment scientifique.
Cependant, Freud affirme que l’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime :
-nécessaire : certains actes psychiques ne peuvent pas être justifiés par les données de la conscience (comme les actes manqués, les rêves, les symptômes psychiques, les phénomènes compulsionnels entre autres…).
Pour appuyer la thèse d’un état psychique inconscient, Freud stipule que la plus grande partie de connaissance consciente se trouve pendant les plus longues périodes en état de latence (donc dans un état d’inconscience psychique).
Malgré de nombreuses oppositions à cette thèse, Freud affirma que les états latents de la vie psychique sont incontestables. Les états latents se distinguent des états conscients en ce que précisément la conscience leur fait défaut.
L’hypnose un peu avant avait démontré l’existence de l’inconscient psychique.
-légitime : Freud souhaite que soit admis pour l’inconscient le même procédé d’inférence permettant de reconnaître chez l’autre l’existence d’une conscience. Inférer, c’est tirer une conclusion d’une observation au moyen d’un raisonnement.
Ce procédé d’inférence ne conduit pas à la découverte d’un inconscient mais à l’hypothèse d’une seconde conscience. Mais cette affirmation est paradoxale puisqu’une conscience dont le possesseur ne sait rien est une conscience inconsciente : cela constitue un non-sens. De plus, les processus psychiques latents sont très indépendants les uns des autres : on doit être prêt à reconnaître non pas deux